Publié le 09-09-2020
39
Expéditions sur le terrain
110
Echantillons génétiques
3000
km parcourus
La gestion de la faune et la réglementation du commerce de la viande de brousse ne sont pas encore incluses de façon explicite dans les plans d'aménagement des forêts classées du Bénin. En conséquence, la compréhension des interactions entre l’exploitation de la viande de brousse, la dynamique des populations de gibier et le recrutement des espèces végétales est une étape cruciale dans l’établissement d’une stratégie durable de l’accès aux ressources naturelles au Bénin. Même si la consommation de viande de brousse n’est pas un phénomène nouveau, elle s’est considérablement accrue et globalisée au cours des dernières années au Bénin et mérite d’être considérée comme l’une des principales menaces de la perte de la diversité biologique. Nous souhaitons, à travers notre groupe de recherche formalisé en une Jeune Equipe Associée à l’IRD (la JEAI « RADAR-BE »), collecter des données suffisantes afin de générer des informations sur la filière viande de brousse sous forme de fiches techniques qui pourront appuyer des politiques et stratégies aptes à maintenir l’utilisation et le commerce de viande de brousse sous les seuils de durabilité. Notre objectif est également de sensibiliser la population locale sur l’importance de la conservation des espèces chassées. Dans tous les cas, prédire les impacts à long terme de la chasse sur l’habitat forestier reste un enjeu majeur nécessitant la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire utilisant des approches modernes et intégrées. Notre équipe est composée de six chercheurs nationaux et d’un collaborateur français, aux compétences diversifiées et complémentaires au regard des objectifs fixés. La longue expérience de travail entre les membres représente un gage de succès pour le bon fonctionnement du groupe, et le soutien de la JEAI permettra de mettre en place durablement un groupe pluridisciplinaire de recherche au Bénin afin d'analyser la problématique de la viande de brousse au regard de sa durabilité en matière de conservation de la faune et des forêts du Dahomey Gap, partie intégrante du ‘hotspot’ des Forêts Guinéennes.